Dès la création du domaine le choix d’une agriculture durable et vertueuse n’était pour nous pas une option mais une évidence. Nous ne pouvions pas continuer à travailler ce vignoble comme il l’était depuis l’apparition des désherbants et autres produits de synthèse, niant tous les problèmes et les risques qu’ils engendrent, ne tenant compte que de leurs « avantages » si tant est qu’ils en soient. Nous avons donc dès 2015 décidé de n’utiliser que des produits de contacts homologués en agriculture biologique à des doses bien en deçà des maximales autorisées et à des fréquences très faibles, misant sur notre climat qui est un véritable allié.
Pourquoi restructurer et replanter ?
C’est donc logiquement que nous avons opté en 2016 pour la confusion sexuelle sur les deux tiers des surfaces du domaine en nous associant à des vignerons voisins afin de former des îlots suffisamment grands pour garantir son efficacité. Le tiers restant n’est pas traité pour ne pas avoir recours aux insecticides.
Aujourd’hui il ne nous reste que la question de la gestion de l’enherbement à régler. Si dès 2015 nous avons décidé de retravailler à la traction animale les parcelles sur lesquelles cela était possible, il fallait également trouver une solution pour les surfaces où cela n’était pas envisageable. Si nous sommes déterminés à bannir définitivement l’utilisation des désherbants, nous ne le ferons pas à n’importe quel prix.
Depuis quelques années de nombreuses petites initiatives d’enherbement et de tontes voient le jour sur le cru, mais les rendements chutent rapidement et la vigne peine à survivre à la concurrence que lui imposent les adventices qui se développent.
Nous avons donc fait le choix de pouvoir maitriser mécaniquement l’entretien de nos sols afin de pouvoir éliminer la concurrence évidente de l’enherbement dès que les premières sècheresses printanières et estivales se présentent.
Par ailleurs, la vigne est un excellent pare-feu à condition de ne pas être enherbée pendant la période estivale. Depuis 2015 nous avons été directement confrontés à trois incendies majeurs et c’est donc tout naturellement que nous prenons en compte cette problématique.
De plus, les sols des parcelles sur lesquelles nous pratiquons un désherbage mécanique semblent reprendre vie. Nous pouvons y apporter de la matière organique au moyen de semis automnaux et d’engrais organiques, et tout cela en conservant des rendements viables voire en les augmentant.
Donc le bio, par conviction, mais également parce que d’un point de vue agronomique il offre des résultats prometteurs.
Entre conservation et mutation
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Pourquoi restructurer et replanter ? - Maison Parcé frères